CE QU’IL ADVINT DU SAUVAGE BLANC – François Garde –

Le 5 novembre 1843, Narcisse Pelletier, matelot de la goélette Saint-Paul, se retrouve seul sur une ile australienne. (Né le 13 mai 1825, Narcisse Pelletier, âgé de dix-huit ans, devient ainsi le plus jeune « Robinson » des temps modernes …)

Alors qu’il s’est éloigné de la plage – en dépit des ordres reçus – espérant découvrir de l’eau douce sur la falaise, il aurait perdu la notion du temps … Ses compagnons seraient repartis en mer, après de vaines recherches … Le jeune homme réalise d’instinct qu’il se trouve en danger de mort imminente …

C’est au cours d’un voyage à Sydney, en mars 1861, que le Vicomte Octave de Vallombrun entend parler pour la première fois du « sauvage blanc », découvert sur une plage par des marins anglais (le 25 février de la même année …) Intrigué, Octave de Vallombrun décide de le rencontrer. Il lui parait alors évident que l’homme n’est plus apte à s’exprimer dans un langage identifié, ni même de se conduire comme un être « civilisé ». Le Vicomte découvre, à sa très grande stupéfaction, que ledit « sauvage blanc » réagit toutefois aux mots français …

Alors que le naufragé est officiellement confié aux bons soins d’Octave de Vallombrun, ce dernier tente de lui ré-apprendre le français et de lui rappeler les codes (élémentaires) de notre société. Tout en s’efforçant d’en savoir d’avantage sur les autochtones qui ont partagé sa vie … Après une longue enquête, il va s’avérer que Narcisse Pelletier est originaire de Saint-Gilles-sur-vie (en Vendée) et que sa famille est toujours installée sur place … Pourtant, un élément de taille continue à perturber Octave de Vallombrun : pourquoi donc Narcisse refuse-t-il obstinément de se confier (sur les dix-sept années écoulées) auprès de la tribu australienne qui l’a recueilli ?…

Le roman de François Garde est une pure merveille !!! L’écriture, le style, l’intrigue : tout, dans ce chef-d’oeuvre, est brillant ! Le destin de ce malchanceux marin, qui a totalement oublié son passé, est pathétique ! Durant presque 400 pages (au cours desquelles l’auteur va donner – tour à tour – la parole à Octave et à Narcisse) le lecteur visualise aisément chacun des protagonistes de cet incroyable récit – tant est grande la qualité narrative – Et non moins pertinente, la réflexion philosophique !!! Il est impossible de ne pas éprouver une profonde empathie et entière solidarité, pour ce personnage qui a réellement existé !

Mais comment ai-je pu passer à côté de cette immense pépite littéraire, qui dormait dans ma bibliothèque depuis plusieurs années ?!?… (Prix Goncourt des Lycéens 2012)

C’est un ÉNORME COUP DE COEUR évidemment !

2 commentaires sur « CE QU’IL ADVINT DU SAUVAGE BLANC – François Garde – »

  1. Ce roman est exceptionnel par la beauté de son écriture et par sa formidable démonstration de ce que pour comprendre une culture différente, il faut vivre de nombreuses années parmi eux, autrement, à défaut de la compréhension. ne reste que l’acceptation.et le respect.

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